- Avez-vous choisi de ne pas être le médecin traitant de patients et de travailler plutôt comme médecin généraliste dans une structure de soins non programmés, en tant que remplaçant ? Z
C’est un choix de ma part. J’aime la souplesse que propose le statut de remplaçant, en termes de mobilité mais également en termes de charge administrative. Je pense que c’est le cas d’une majorité de jeunes médecins sortant de l’internat ou de médecins récemment thésés. On a, selon moi, besoin d’explorer les différentes possibilités d’exercice au sein de la médecine générale qui propose un large panel de choix de carrière. S’installer trop tôt peut faire peur pour certains, car on manque parfois d’expérience au début.
- Lorsque l’on est en interne en médecine générale, comment est-ce que l’on réfléchit à son avenir ? Comment est-ce que l’on imagine le « après » et comment l’appréhende-t-on ?
Je pense qu’au début, on a tendance à s’imaginer dans une carrière hospitalière, mais plus l’externat s’éloigne et plus, on se tourne vers l’ambulatoire et le libéral, c’est moins stressant, et probablement plus intéressant financièrement. Je dirais que les stages ambulatoires de niveau 1 et le SASPAS nous confortent rapidement dans cette option.
- Au cours de votre cursus, quels accompagnement et formations recevez-vous sur tous ces sujets ?
On est conviés à un forum sur l’installation en fin de cursus il me semble. La question est également abordée à plusieurs reprises au gré des divers congrès de médecine générale.
- Pourquoi vous ne vous êtes pas installé, après votre internat, en tant que médecin libéral ?
Je pense qu’il existe une explication générationnelle à cela, nous faisons partie de la génération qui a grandi avec le zapping et Internet, et comme dans les relations amoureuses, on préfère éventuellement découvrir d’abord avant de « se marier » à sa patientèle.
Le principal facteur qui peut pousser à s’installer est la maturité du médecin, qui aura su trouver son mode d’exercice qui lui convient le mieux. Il existe aussi une pression administrative où, dépassé un certain seuil de chiffre d’affaires, il devient presque indispensable de s’installer pour ne pas subir le frottement fiscal de manière trop violente, par exemple. Il y a aussi la préférence de mode d’exercice, je préfère explorer cette facette de la médecine générale tant que je suis jeune médecin, pour ensuite faire du suivi quand j’aurai envie d’en faire davantage.
- Est-ce que l’installation en tant que médecin libéral un projet que vous pourriez avoir dans le futur ?
Oui bien sûr. Ça sera l’occasion de développer mon exercice médical dans le domaine du suivi, et de mettre en pratique divers DU, par exemple.
- Avez-vous déjà entendu parler de l’exercice coordonné et collectif en maison de santé pluriprofessionnelle ? Est-ce que vous, en tant que professionnels de santé, vous pourriez envisager de vous faire accompagner par des experts de l’installation ?
J’en ai entendu parler bien entendu. C’est une option qu’il faudra envisager, mais peut-être pas dans l’immédiat.
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